Régulièrement, je rencontre des “French Londoniennes”. Des Françaises à Londres qui ont un parcours, une personnalité, une histoire “Franco-Londonienne” à raconter.

Ce mois-ci, j’ai proposé à Laurène, interviewée en 2016 (ici) de revenir sur son expérience londonienne. Elle a quitté Londres pour la côte d’azur il y a 2 ans. Parisienne d’origine, c’est donc une nouvelle expérience pour elle. Quitter Londres pour le soleil du sud, ça en fait rêver plus d’un (dont moi!). Alors est ce que la réalité est à la hauteur? Est ce que Londres nous manque vraiment quand on découvre et vit dans une si belle région? En quoi la vie d’expat et vie londonienne laissent des traces?

La réponse ci-dessous.

Q: Hello Laurène, peux tu nous rappeler qu’est ce qui t’avait amené à Londres et combien de temps tu y es restée?

J’ai vécu à Londres de Juillet 2014 à Octobre 2017. Je suis arrivée sur un coup de tête suite à un raz le bol de la vie parisienne. Je n’avais jamais vécu à l’étranger avant, je parlais un anglais approximatif mais j’avais la conviction que c’était là où je devais être.

Q: Peux tu nous décrire ton ancienne vie Londonienne en quelques lignes?

En quelques mots, j’étais agent immobilier / chasseur d’apparts dans une agence spécialisée pour les français, je vivais dans une colloc avec 3 supers nanas à Fulham. Une journée type pour moi c’était running au réveil au bord de la tamise, petit dej dans le tube, journée de visites et de rdv aux quatre coins de Londres, after work typiquement londonien dans les pubs de mon quartier ou resto un peu fancy dans le centre et rebolote! Le week end c’était évidemment un brunch à Notting Hill, une balade à Holland Park, du vélo à Little Venice ou une sortie plus à l’Est. Une vie bien remplie. 

Photo souvenir dans son dernier quartier londonien, à Parsons Green.

Q: Une vie agréable et bien remplie donc. Qu’est ce qui t’a donné envie de partir?

J’adorais ma vie londonienne mais je voyais aussi la trentaine approcher et je ne voyais pas comment fonder une famille serait possible sans devenir milliardaire. J’ai eu envie de nature, de grand espaces et d’une vie plus saine et plus posée. De pouvoir faire pousser mes tomates et mon basilic et prendre le temps de vivre.

Q: Quels sont tes meilleurs souvenirs londoniens?

Très dure cette question ! Même si je suis partie je ne garde pratiquement QUE des bons souvenirs de Londres !

Difficile d’en choisir en particulier mais je dirais :
Toutes les rencontres que j’ai pu faire, autant perso que pro, les supers concerts/festivals auxquels j’ai assisté (Bestival, SW4, Le Carnaval de Notting hill), mon premier 10km autour des monuments de Londres pour une charity, les christmas party à Sushi Samba avec la team French Touch, les après midi avec toi à découvrir des quartiers et des brunchs, et tant d’autres choses !

Q: Et les pires?..

  • Le loyer de ma chambre en coloc à Fulham ! (Pour le même prix j’ai aujourd’hui un bel appart avec vue mer…)
  • Les clients très exigeants qui t’appellent 7/7 pour un oui, pour un non
  • Le froid et la grisaille londonienne qui plombent quand même souvent le moral !

Q: Ça fait maintenant 2 ans que tu es partie. Avec le recul, quels impacts penses tu que Londres a eu dans ta vie?

Mon expérience à Londres a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. C’est une ville tellement vibrante, tellement vivante, qui te pousse à te dépasser et à sortir de ta zone de confort tous les jours. Cette expatriation m’a beaucoup appris sur moi et sur les autres (merci la coloc avec deux australiennes et une néo zélandaise!). J’ai compris qu’on pouvait être différents et pourtant vivre ensemble, s’accepter et se respecter.  

Aussi, d’un point de vue professionnel, je sais que mon cv sera toujours plus valorisé grâce à ces années passées à Londres. Je n’ai eu aucun mal à retrouver du travail en France à mon retour et les recruteurs, peut-être plus dans le Sud qu’à Paris, sont toujours très “impressionnés” par la ligne LONDRES. haha 

Q: Qu’est ce qui te manque le plus?

  • Les concerts gratuits dans les bars n’importe quel soir de la semaine.
  • Me faire épiler les sourcils au fil devant la station de métro, sans rdv, à n’importe quelle heure de la journée, pour 5£.

En gros, toutes ces choses improbables et que tout soit possible, tout le temps.

Q: Ce qui ne te manque plus du tout?

  • Les trajets en transports en commun ! 
  • Les queues interminables pour le dernier brunch à la mode, parce que tu ne peux pas réserver ! 
  • Le froid !

Q: Quand tu reviens, tu aimes faire quoi?

Les mêmes choses que je faisais quand j’étais londonienne.  Me balader sur Portobello, Notting Hill, aller bruncher, prendre le temps de flâner dans les charity shops. Tomber par hasard sur un concert dans un bar, partager un verre avec des anglais, rire et danser jusqu’à tard puis récupérer le lendemain avec un bon burger chez Honest et une balade dans un parc !

Q: Il y a 2 ans (Et plus), quelles étaient tes petites joies de la vie londonienne?

Tout ce que je viens de citer plus haut ! 

Q: Et ta vie aujourd’hui, elle est comment?

Aujourd’hui, je vis à Villefranche sur mer, entre Nice et Monaco.

Après avoir travaillé pour une grosse agence immobilière à Monaco, j’ai rejoins une startup, dans l’immobilier toujours, il y a quelques mois. Mon bureau se trouve à 2 minutes de la Promenade des Anglais et j’ai même la chance d’apercevoir la mer depuis ma fenêtre!
J’ai une vie beaucoup plus calme, plus “nature” et ensoleillée (à tous les niveaux).
La dolce vita à la londonienne , une vie tranquille mais active !
Running autour du Cap de Saint Jean Cap Ferrat le dimanche, yoga ou apéro sur la plage en afterwork, randonnées ou ski dans les Alpes du Sud (à seulement 1h de chez moi), bateau, surf et plongée dès le mois de Mai, et bien sur resto et brunch dans les meilleurs spots de Nice ou de Monaco.
Je ne regrette absolument pas mon choix, même si la première année était un peu compliquée car il a fallu retrouver des repères mais personne n’a dit que le chemin du bonheur était le plus facile ;) Au contraire !

Aujourd’hui je suis très fière de mon parcours et très reconnaissante de la chance que j’ai de vivre ici.
Mais qui sait ce que l’avenir nous réserve. A dans 5 ans en Asie, maybe ? ;)

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