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Plus de 4 mois sous un soleil qui brille et qui brûle. A retrouver les petits plaisirs Français. Aller chercher les croissants en vélo le samedi matin. Me réveiller au son des oiseaux et m’endormir avec celui des cigales. Ou des grenouilles. Passer prendre l’apéro chez les amis et les cousins. Etre reçue dans de grands jardins, parfois avec option piscine. Avoir une chambre lumineuse et spacieuse que j’aurais eu bien du mal à trouver à Londres. Troquer les footings du matin pour des longueurs à la piscine.

Dans cette nouvelle vie depuis 4 mois, j’ai tout ce dont je rêve et fantasme en vivant loin. Et même bien plus.

Et pourtant, je crois que je n’en demandais pas tant.

Du coup, je me demande: La vie est-elle vraiment meilleure au soleil?

Quand on vit à Londres, on idéalise souvent les vies sous le soleil. Surtout quand on a grandi dedans et qu’on est habitué aux vrais été très chauds.  En tout cas, c’est mon cas.

En rentrant ici au tout début du confinement, je discutais avec une amie qui vit dans le Sud Est après quelques années à Londres. Elle me disait que tout était mieux sous le soleil. Mais plus l’été avance, et plus je me le demande.

Alors que le compte à rebours londonien a commencé, et même si il sera à durée limitée, je commence à idéaliser à nouveau la vie londonienne. L’énergie de journées plus fraîches et pleines d’opportunités me manque.

J’idéalise même l’idée de passer prendre un café à emporter chez Prêt…! L’autre matin, j’ai même osé dire à mes collègues (Pendant un call un visio) qu’il faisait trop chaud (38 hier, 40 vendredi) et que le temps Londonien plus frais l’été et l’énergie qu’il procurait me manquait. Leur réponse sarcastique après une semaine de grisaille non stop à Londres m’a bien rappelé qu’il ne fallait pas abuser.

Tout est chamboulé. C’est un peu le feu dans ma tête. Le compte à rebours londonien a commencé, mais même si j’idéalise l’idée de retrouver tous mes amis, mes collègues et toutes mes adresses et routines préférées, j’appréhende aussi de revoir Londres. J’ai peur qu’elle me ramène à elle comme un aimant. Ou qu’elle me déçoive. Que ce soit finit pour de bon.

Après 8 ans de vie d’expat, et un peu plus loin du Sud, j’ai pris cette situation comme une aubaine pour tester un peu la vie Toulousaine. Je n’ai pas été déçue. Au contraire même. Les opportunités d’y avoir une vie pro et perso agréable semblent toutes là.

Tout est là: Le temps, les gens, le compromis parfait entre ville et campagne. L’accès à la mer, à la montagne, et même à Londres en 1h20 de vol. Et pourtant, il semblerait qu’il manque quelque chose.

L’énergie londonienne mythique. Ou la vie d’expat. La sensation de se surpasser ne serait ce qu’un tout petit peu chaque jour. Les rencontres. Les émerveillements. Les zones d’inconfort. Les trajets sans voiture. L’accès à tout instantanément. Et à n’importe quelle heure de la journée. Les opportunités professionnelles sans limite. Les gens tellement ouverts d’esprit. Les rencontres internationales. Les très hauts et les très bas.

L’éternel dilemne de tout expatrié….

Je dévore tous les articles sur les retours après avoir vécu longtemps à l’étranger. Je suis fascinée par les impacts psychologiques. On ne pense pas à tout ça quand on part à l’aventure. Tant mieux. Mais ça fait aussi surement partie du tout. Boucler la boucle en acceptant le bon, le nouveau et l’excitant, mais aussi le doux, le connu et le rassurant.

Juste avant la fin du confinement, je m’étais demandée “Et si je ne rentrais plus?“. Je voulais un peu provoquer la question dans ma tête, l’explorer. 2 mois plus tard, je suis encore en France. Les choses ont trainé, alors je continue d’explorer le sujet.

Pour répondre à la question initiale, je ne crois pas qu’elle le soit forcément et je crois même qu’elle puisse nous enfoncer dans une sorte de léthargie et zone de confort qui en devient inconfortable. La vie est tout simplement belle là où on souhaite vraiment qu’elle le soit, soleil ou pas, et Londres en est le parfait exemple.

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