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Sur le blog, je donne des conseils pour s’installer à Londres, trouver une colocation à Londres ou même quelques astuces pour trouver un emploi à Londres, mais il semblerait que vous soyez nombreux à vouloir découvrir un véritable retour d’expérience et à comprendre mon parcours, savoir quelles études j’ai faites, si je connaissais des gens etc.

Des interviews de Français à Londres, il y en a pas mal qui existent déjà. Mon expérience à moi n’a rien d’extraordinaire. J’ai la chance (et aussi choisi ce secteur pour ça) de travailler dans un secteur très dynamique, d’avoir eu un bon niveau d’anglais avant de venir et surtout, j’étais vraiment déterminée alors j’ai bien préparé mon départ

3615 Malife c’est parti, voilà mon parcours lié à mon expatriation à Londres :[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_empty_space][vc_column_text]

Bachelor à Londres

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Tout a vraiment commencé il y a 13 ans (!), après mon DUT Tech de Co. J’ai saisi l’opportunité de partir en échange avec l’université partenaire dans laquelle j’effectuais mon DUT. A vrai dire, c’était plutôt les échanges aux US qui me faisaient rêver de prime à bord. Mais à part nous mettre en contact avec l’université, il ne se passait pas grand chose. Alors après avoir ensuite hésité entre Londres et Madrid, c’est Londres qui l’a remporté.

Les places étaient chères, et certains étaient certainement plus “qualifiés” que moi pour partir, mais j’ai eu une super prof d’anglais qui savait à quel point je voulais vivre cette expérience et à qui j’ai certainement su montrer ma motivation et mon intérêt pour partir tenter l’expérience à l’étranger.

Me voilà donc à la LSBU (London Southbank University) pour passer mes 20 ans. Une année bien évidemment inoubliable et complètement folle comme le savent ceux qui ont vécu un échange universitaire.

Il y a 13 ans, voilà à quoi Londres ressemblait : (cherchez les tours manquantes!)

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On mangeait au Burger King dans les panneaux lumineux de Piccadilly, aujourd’hui remplacé par un autre encart pub, la vue sur la City depuis le Waterloo Bridge paraissait bien plate, il manquait aussi quelques tours à l’appel en fond de la vue sur Big Ben et London Eye et Debenhams s’était revêtu de lumières rouges lumineuses pour Noël.

La vie était belle, faite de moments entre amis à faire la fête ou voyager, ou entre coloc à faire la fête et se battre pour le ménage. J’ai rencontré mes premiers amis anglais, découvert mes premières “petites joies de la vie londonienne”, et largement amélioré mon niveau d’anglais sans pour autant devenir bilingue (malgré ce que l’on peut croire – Un an à Londres c’est loin d’être suffisant pour un vrai niveau digne de ce nom), obtenu ma licence française et mon bachelor Anglais en mode graduation ceremony à l’anglo-saxone, pris 6 kg (merci la bière) et ai décidé de continuer dans ma lancée en passant les concours des écoles de commerce et donc poursuivre mes études en France.

Le 16 juin 2006, mon dernier jour de cette expérience vraiment extraordinaire fut un vrai déchirement. Je me suis promise que j’y retournerais. Et j’aurais été très heureuse de savoir que j’allais vraiment le faire! Mais pas sans embûches…

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Les années ESC

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J’ai fait mon petit tour des écoles de commerce comme la tradition le veut, ai tout fait pour obtenir celle qui me permettrait d’optimiser le ratio bon classement / près de Londres, intégré le cursus anglo-saxon en “AP2” (le jargon d’école de commerce qui signifie qu’on intègre l’école après un BAC +3), et ai poursuivi mes études jusqu’à l’obtention de mon master.

Ayant terminé mon école de commerce sur le campus parisien de l’école, je suis vite tombée amoureuse de Paris. Son charme, son style de vie, son dynamisme… Et je n’ai donc pas voulu en repartir. Pas tout de suite en tout cas.

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Premiers postes à Paris

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Mon premier poste en tant que chef de produit dans une grosse banque m’a définitivement vacciné des secteurs financiers, et déjà, j’avais Londres en tête. Je saisissais toutes les opportunités pour prendre contact avec les équipes au UK ou envoyer mon CV par le biais de mon réseau ou de mes amis mais pas du tout envie de quitter Paris au fond.

Ma prochaine expérience pro va m’amener sur un poste relativement lié au digital, et un siège social à Slough, tout près d’Heathrow. Je tente à nouveau l’expatriation par le biais de la boîte, sans grand succès. Cette fois je postule sur des postes en marketing en étant vraiment décidée à sauter le pas, mais 0 réponse. Parallèlememt, je prends donc un poste dans une agence web à Paris, et c’est un peu là que tout s’est déclenché. J’étais déçue du job, mais j’avais mis un pied dans le digital, la vie parisenne commençait à me peser un peu après presque 4 ans, j’allais avoir 27 ans et le besoin de faire un gros changement dans ma vie, et après un voyage coup de coeur, je me suis dit que j’avais à nouveau vraiment envie et besoin de repartir vivre à l’étranger. Je retente d’envoyer mon CV via Jobsite et mon téléphone n’arrête pas de sonner. Le digital est en plein BOOM et après quelques semaines “test”, je me dis qu’il est temps de partir et de tenter le tout pour le tout, avec ou sans travail!

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Déménagement à Londres

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Un licenciement à l’amiable grâce à une chef compréhensive, des mois à économiser à fond, des aller retours Paris/Londres tout l’été pour établir des relations avec les recruteurs et chercher un appart, déposer mes premières affaires chez les copines londoniennes, un déménagement en voiture Paris –> Toulouse, des super copines parisiennes qui ont gardé mes quelques affaires pour traverser la manche le temps de profiter des rayons de soleil du sud, les clefs de mon appart parisien douillet (mais ridiculement petit) rendues, une place en coloc trouvée entre temps à Londres, des bombardements de CV non stop, plein de rendez vous pour la semaine qui a suivi mon arrivée et une organisation pensée au millimètre près.

Avec le recul je me dis que vraiment, j’avais besoin de le faire, et je me dis aussi que quand on veut vraiment quelque chose, le plus difficile et surtout de se lancer. Il faut surtout y croire, avancer, rester positif, et rester ouvert aux opportunités.

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Arrivée à Londres

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En arrivant à Londres le 30 Août 2012, j’ai débarqué directement chez ma meilleure amie. Alors oui, si on connaît quelqu’un, c’est sur que c’est largement mieux. Sinon certains prennent un air bnb pour une ou 2 semaines, et je trouve que c’est une super idée. L’idée est d’avoir un endroit ou se poser directement en arrivant et dans lequel on se sente bien. Ce sont des moments de transitions qui peuvent être aussi excitants que flippants.

Quelques jours après, j’emménage dans ma coloc que j’avais trouvé durant l’été, et la vie londonienne pouvait commencer.

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Premiers mois londoniens

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Les premiers mois à Londres, j’en ai profité pour créer le blog, écrire mes premiers articles, profiter de Londres et du très beau mois de septembre qu’on en eu en 2012 et aller passer des entretiens dans tous les coins de Londres. La photo ci-dessous est une des premières prises pour le blog lors de ma découverte coup de coeur de Primrose Hill et Regent’s Park, un de mes premiers articles.

Je me suis laissée 3 mois pour y arriver.

A la fin de la première semaine, grâce aux relations établies avec les agences de recrutement au préalable, j’ai obtenu un tout petit CDD de 2 semaines dans une boîte de voyage pour travailler sur un poste similaire à celui que je faisais en agence à Paris. J’ai d’abord hésité en me disant que 2 semaines c’était ridicule, mais vu le taux horaire, c’était presque l’équivalent de 2 mois de salaire. Parfait pour voir venir pour la suite.

Le premier jour de travail fut assez mémorable. On se dit toujours que ça ira, on parle anglais et on a les compétences, mais je dois avouer m’être sentie très très seule les premières heures. Parler anglais entre expat ou en travaillant à Paris c’est une chose, mais devoir se débrouiller au travail dans une équipe constituée de 100% de natifs qui ne parlent pas un mot de votre langue, c’est autre chose. C’était marrant. Et aussi l’accueil fut très chaleureux, comme savent le faire les anglais.

Depuis, j’en ai rigolé dans mon article sur “Les petites joies de travailler avec les anglais“. Certaines anecdotes citées font vraiment référence à ce tout premier jour.

Suite à cette première mini expérience, j’ai enchaîné 2 autres CDD, un premier clairement pour la qualité de l’entreprise et non du poste, et qui ironiquement a beaucoup plu aux recruteurs à une époque, et un autre plus longue durée dans La City, avant de le quitter pour mon tout premier vrai CDI, un “poste permanent” comme on dit en anglais.

Je m’apprêtais donc à faire un revirement professionnel à 360 degrés, en passant du monde des services financiers à la Mode et le luxe, chose qui je crois, n’aurais jamais été possible en France. J’ai du accepter une petite baisse de salaire, mais c’était un détail comparé à l’opportunité de travailler dans ce secteur qui fait tant rêver, pour un des créateurs anglais les plus emblématiques, à Londres, avec des anglais, et sur un poste qui correspondait parfaitement avec ce que je cherchais.

Je me rappellerai toujours de mon premier jour, je marchais vers la porte d’entrée en me demandant si c’était bien réel, si j’allais bien travailler là, dans ces conditions précises.

J’y suis restée 3 ans, et ce poste et cette entreprise m’ont inspiré l’article sur les bonnes raisons de travailler en Angleterre.

En gros, pour répondre aux questions reçus, j’ai mis 6 mois à trouver LE poste, mais 2 semaines à trouver du travail.

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Ma vie londonienne

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Aujourd’hui, 6 ans plus tard, je ne me suis jamais sentie aussi bien à Londres.

J’ai surmonté mes galères pro et perso et me sens plus forte que jamais, ai beaucoup appris de cette diversité de profils et d’expériences qui nous entoure, je me sens plus à l’aise que jamais en Anglais, (forcément!), mais aussi plus attachée que jamais avec la France et bien sûr avec ma famille. La distance m’a incontestablement fait apprécier là où je viens et l’expérience de vivre à l’étranger commence à apporter ses fruits: Je me sens véritablement en paix avec moi même et à 33 ans, j’ai vraiment une sensation de confiance en moi et d’accomplissement personnel. Et j’ai l’impression que ça ne fait que commencer. Pourtant, je ne suis pas mariée et je n’ai pas d’enfant, mais j’aime justement l’idée d’être sortie de ma zone de confort, de réussir à aller contre la pression sociale, surtout en tant que femme, et de pouvoir aussi m’épanouir différemment que la façon imposée ou en tout cas attendue.

Ma vie n’a rien d’extraordinaire, mais je suis désormais capable de mesurer le chemin parcouru, MON chemin parcouru, sans le comparer à qui que ce soit.

Côté pro, j’ai quitté le monde des grosses boîtes pour celui des Start up, très fleurissant à Londres, changé de postes plusieurs fois, et ai découvert les joies du système de travail anglais. Au sens propre et figuré du terme.

J’ai perdu mon emploi en un rien de temps (le risque de travailler pour des petites Start ups qui ne vont pas toujours si bien que ça), et pensé très fort au formidable outil qu’est le pôle emploi et son indemnité chômage, qui n’existe évidemment pas en Angleterre, mais je n’ai jamais regretté d’avoir quitté le confort du travail dans un grand groupe. J’ai toujours rebondi très vite, grâce à un système anglais dynamique, et un état d’esprit londonien ouvert et réactif, et par la même occasion effectué des bons de salaire et responsabilités intéressants.

J’ai vécu 5 ans à Tooting Bec, un quartier du sud de Londres, avant de m’attaquer aux joies (d’essayer) d’acheter un appartement à Londres, mais ai fait demi-tour, un peu par peur, un peu par déception de ce qui s’offrait à moi, et beaucoup par une baisse d’envie de me lancer dans ce projet là, qui ne me fait plus trop vibrer.

En fait, Londres m’a un peu libéré de certaines attentes toutes tracées de la vie et ouvert les yeux sur d’autres.

Et puis aussi, j’ai satisfait mon besoin de changement par un coup de coeur assez improbable et pas du tout prévu pour la maison dans laquelle je vis, avec 4 autres personnes: 2 Néo-Zélandais, 1 Australien, et 1 Anglaise. Une joyeuse tribu avec qui nous partageons une coloc de rêve dans une chouette maison du Sud Ouest de Londres, un quartier un peu trop loin de Hackney que j’adore, mais aux ambiances de village, pas trop loin de Notting Hill, et près de la Tamise, idéal pour aller courir à Londres, ma nouvelle activité préférée.

Moi qui rêvais d’acheter un appart avant 30 ans, et angoissais un peu à l’idée de vivre en colocation en quittant mon studio parisien, finalement, je n’ai jamais quitté ce style de vie que je trouve top quand vécu dans de bonnes conditions.

Pendant un temps, j’ai considéré postuler pour avoir la nationalité Britannique, mais finalement, je me sens juste Française. De plus en plus acculturée, proche de la culture Britannique et des Anglais, complètement accro à l’ambiance internationale et si ouverte de Londres, mais juste Française, et du sud.

Mon environnement est franco-anglais-international, entre certaines de mes meilleures amies françaises qui vivent aussi à Londres, les nombreuses rencontres faites au fil des années, dont certaines via le blog, et anglais et international de par mon travail ou les multiples rencontres faites via la colocation justement.

Côté coeur, j’évite évidemment le sujet sur le blog pour des raisons évidentes, mais je peux vous dire que j’ai vécu les “joies” de la relation multiculturelle pendant 3 ans avec un londonien, rencontré peu après mon arrivée ici. C’est fini aujourd’hui, mais cela m’a permis de voir la vie londonienne sous un autre angle et de vivre une très belle histoire avec tous les questionnements mais aussi moments incroyables qu’une relation multiculturelle implique.

Entre tout, j’ai un peu la sensation d’avoir vécu mon “rêve londonien”.

Je me pose bien moins souvent la question du retour en France, qu’avant, même si elle rôde toujours dans un coin de ma tête. Il me semble qu’elle est un peu inévitable quand on est déraciné mais elle se gère avec le temps. Je pense que le jour ou je rentrerai, je le ferai comme tout le reste: Sur un “coup de tête calculé”.

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Mes conseils pour venir vivre à Londres d’après mon expérience perso.

  • Économisez à fond : La vie à Londres coûte cher et arriver sans emploi c’est un risque à prendre. L’argent fond comme neige au soleil et les débuts d’une telle expérience sont déjà suffisamment stressants pour se rajouter des contraintes. On me demande aussi souvent les montants qu’il faut pour tenir quelques mois à Londres. Très difficile à évaluer selon les expérience de chacun mais disons que 3000€ c’est une bonne base pour couvrir un déposit, 2/3 mois de loyers et les frais de la vie londonienne.
  • Donnez vous un objectif : Combien de temps êtes vous prêts à rester sans emploi? Combien de temps vous donnez vous pour y arriver?
  • Pourquoi souhaitez vous venir? Apprendre l’anglais? Booster votre carrière?
  • Prenez la température de votre secteur : Est ce que ça recrute? Est ce qu’il y aura suffisamment de travail pour venir tenter votre chance?
  • Contactez les français à Londres, et surtout les français qui travaillent dans votre secteur d’activité via Linkedin
  • Établissez des relations avec les recruteurs. C’est déjà suffisamment l’usine, alors n’hésitez pas à aller les rencontrer sur place pour qu’ils se rappellent bien de vous. Je me rappelle d’une recruteuse (celle qui m’a trouvé mon tout premier petit CDD au salaire de ministre) qui ne m’a jamais laché jusqu’à ce que je trouve mon CDD. Ces agences là sont rares, mais elles existent.
  • N’hésitez pas à prendre des CDD, appelés “contracts”, souvent mieux payés, parfait pour voir venir un peu en attendant de trouver le poste de vos rêves.
  • Demandez vous ce que vous avez à perdre à tenter?
  • Ne réfléchissez pas trop, foncez!

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