Nous y sommes!
Je termine les lignes de cet articles en ce dimanche 10 Mai, censé être notre dernier jour de confinement.
Qui aurait cru qu’on allait tous vivre un truc pareil un jour? Un “confinement“. Devoir rester enfermés chez nous, pour éviter que nous soyons des dangers les uns pour les autres?
S’il y a bien quelque chose que tout cela aura mis en avant c’est notre identité d’animal social. Et l’impossibilité de ne rien faire les uns sans les autres. Car quand on arrête de coopérer, tout s’effondre. Même quand on continue pourtant de ne consommer “que l’essentiel”. Nos vies seraient donc t-elles faites que de “non-essentiel”?…
Le jour d’après m’effrait moins que les premiers jours de ce confinement. Mais il me laisse perplexe. Car cette liberté retrouvée ne semble pas vraiment un cadeau. Ni changer grand chose non plus.
Chaque sortie se fera avec le risque de cet ennemie invisible qui rode. Risque de l’attraper. Ou plutot, qu’il nous attrape. Ou risque de le transmettre. Pas très réjouissant.
Même si souvent je retrouve des onces d’optimisme à voir les courbes s’infléchir dans mes 2 pays, la réalité, est que l’on va devoir vivre avec encore bien longtemps. Sortir avec des masques. Limiter les interractions sociales. Quelle vie…!
Pour sur, une vie qui ne me donne pas envie de retourner à Londres pour l’instant.
Je me suis même demandée si j’allais y revenir un jour?
Ces deux dernières semaines ont été les plus douces. Avec la perspective d’une date de fin et d’un peu d’allègement dans nos vies, un soleil qui brillait puissance 1000, version sud, quelque chose que je n’avais pas ressenti de façon aussi longue et intense depuis… 12 ans.
J’ai le meilleur des deux mondes: La parenthèse dans le sud, chez mes parents, à courir dans les routes vides au bord des champs le matin, faire du yoga dehors, ramasser les fraises après le travail, et la perspective de retrouver Toulouse très vite, une vie dont je rêve depuis des années sans croire qu’elle n’aurait jamais été possible, et mon travail londonien, international, à préparer un projet qui nous plait tous et à conserver un lien vers cet état d’esprit anglo-saxon dynamique et qui rebondit en toutes circonstances.
Sauf que bien sûr, ça ne peut pas durer pour toujours. C’est le genre de relation impossible et trop parfaite et passionnelle pour durer. Alors j’en profite tant que je peux la vivre.
Parfois, c’est un peu le clash des 2 mondes. Et je sais que ça va poser problème tôt ou tard. Mais en fait personne ne sait vraiment rien. Donc on avance étape par étape.
Même si ce n’est pas fini donc, la phase “stricte” elle, semble bien l’être. (Pour l’instant).
J’en retiendrai toutes ces balades dans nos chemins de campagne qui nous ont permis de rester sains d’esprits. La lumière du matin. Les bruits de la nature, des oiseaux, des grillons, des grenouilles. La nature qui s’est littéralement transformée en quelques semaines. Les pauses cafés au soleil. Sur le petit banc. Ou sur la table devant le jardin. Mon coin yoga, qui m’a permis d’évacuer, de respirer, de capter et partager la bonne énergie de tous nos cours du dimanche. Les appels avec les copines. Les cours de sport. Les zoom. Et toutes ces nouvelles routines, ces moyens mis en place que nous avons tous trouvé pour que ça marche. Comme prévu, nous nous sommes adaptés.
Il y a quelque chose de presque doux et nostalgique à terminer ces 2 mois de repli, même si la réjouissance d’un peu plus de liberté est grande. Il semblerait qu’un autre ouragan qui nous attende désormais. Il sera lui aussi forcément fait de nouvelles surprises et solutions. Encore une fois, j’essaye de continue de vivre deux semaines à la fois. Sans attente, mais avec autant de gratitude possible.
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