Deuxième semaine de confinement. Par où commencer?
Yoyo émotionnel et résistance au changement
Moins perturbée que pendant la semaine 1. Mais toujours un peu assommée par des nouvelles choquantes. Un jour ça va, j’apprécie les immenses qualités de mon confinement dans le sud au soleil chez mes parents. La minute d’après c’est crise de stress et d’angoisse. Un peu d’insomnie une nuit sur 3. Et le jour d’après je me remémore qu’au fond, je suis persuadée que cela arrive pour une raison, qu’il faut absolument tout faire pour le transformer en expérience positive et que nous sommes encore en pleine phase de résistance au changement.
Laissez moi deviner.. Un peu pareil pour vous non?
Normal.
C’est une aventure vraiment hors du commun tout ça.
En fait cette deuxième semaine, elle est un peu à mi-chemin entre résistance au changement et acceptation de ce qui est à venir.
Option B / Une expérience traumatisante
Dans les aspects positifs de la semaine, je me suis remise à lire le livre “Option B“ de Sheryl Sandberg et Adam Grant. Il traite de nos capacités humaines à rebondir face à l’adversité ainsi que notre propension à être résilient. Elle l’a co-écrit après avoir subitement perdu son mari il y a quelques années.
L’un des paragraphes appelé “Bouncing Forward” (Aller de l’avant) décrit une expérience traumatisante comme suit:
A traumatic experience is a seismic event that shake our belief in a just world, robbing us of the sense that life is controllable, predictable, and meaningful.”
(Une expérience traumatisante est un évènement sismique qui remet en question nos croyances en un monde juste, nous enlevant le sens que la vie est contrôlable, prévisible, et a du sens)
La définition ne pourrait pas être plus appropriée. Nous sommes en train de vivre une expérience traumatisante tous en même temps.
Et comme devant tout changement, plus il y en a, plus il est dur de l’accepter. Mais plus dur ce sera, plus nous en retirerons de bienfaits. Un peu délicat à exprimer ça, car il y a un panel d’expériences vécues de façon très différente chez les uns et les autres dans cette situation globale.
Et comme la suite de son livre l’explique, de toute expérience traumatisante, nous en sortons tous grandis. Plus matures. Et de nouvelles formes de joies finissent toujours par voir le jour.
S’il vous intéresse, voici le lien du livre en Français par ici.
Les apprentissages de yogi
Tous les jours, je me dis que:
- J’ai de la chance de n’avoir (encore) aucun cas grave dans mon cercle de famille et amis proches. (Mais tout est loin d’être réglé).
- Que j’ai de la chance d’être à la maison, dans mon sud, au soleil.
- Et que je suis trop contente d’avoir fait ma formation de professeur de yoga l’année dernière.
On dit qu’un YTT (Yoga Teacher Training), ça change la vie. Sur le coup je ne trouvais pas plus que ça. Au contraire, ça avait renforcé mon désir de continuer et renforcer ma carrière en digital que je trouvais plus sécurisante et épanouissante face à un monde de nouveaux yogis un peu précaire et des nouveaux profs pas toujours expérimentés. (Encore un truc que je suis bien contente de ne pas avoir abandonné en ce moment!). C’est au fur et à mesure des mois que j’ai mesuré l’impact. C’est difficile à expliquer comment. Mais certaines philosophies et visions de la vie à travers le yoga sont apaisantes. Cohérentes aussi. Bouger en pratiquant les asanas (les postures) fait du bien au corps et au mental. Respirer est calmant et nous ramène les pieds sur terre. Méditer nous fait prendre conscience qu’il y a toujours un grand ciel bleu au dessus des nuages. Bref c’est un cadeau de la vie cette formation. Elle m’a permis d’affronter des disparitions familiales proches de façon plus douce en 2019. Elle me fait relativiser sur de nombreux aspects de la vie londonienne. Me fait comprendre et accepter certaines attitudes de mon entourage.
If it doesn’t challenge you, it doesn’t change you
Et pourtant, alors que nous affrontons un contexte de vie qui serait le moment le plus approprié pour mettre en pratique ces méthodes et en retirer certains effets, je trouve ça difficile. Je gère mal les coups angoisse sur l’avenir. J’ai du mal à rester dans l’instant présent sans penser à ce que tout ça va provoquer. Je n’arrive pas à accepter d’avoir été coupée dans cet élan londonien ou j’étais à un summum de kif de ma vie et du rythme que je m’y suis créé sans relâche ces dernières années. (Même si certains aspects restaient en cours d’amélioration disons). Mais j’en ai conscience et suis déterminée à me servir de cela pour apprendre à mieux gérer les incertitudes du futur.
Je sens le poids des réseaux sociaux qui font partie des grands sauveurs de l’expérience mais qui se remettent à faire leurs effets destructeurs. – C’est fou à quel point on retombe toujours dans une spirale!
J’ai beau être tellement reconnaissante du cadre dans lequel je me trouve, je digère quand même mal cette sensation de me retrouver à emménager chez mes parents à bientôt 35 ans. Encore une fois, difficulté de laisser partir le passé.
Mais évidemment, ça ne fait que 2 semaines. On s’en sort pas si mal, tous. Tout apprentissage efficace se fait un peu dans la douleur. Ou dans le challenge. “If it doesn’t challenge you. It doesn’t change you” Dit la célèbre quote que je sortais encore en cours il y a 3 semaines. C’est le moment de l’appliquer.
La deuxième semaine m’a bien challengé. Mais pour le meilleur, forcément. Ça rentre. Lentement mais surement.
Les doutes et peurs superficielles ou inutiles, qui ne font que vider des réserves énergétiques s’apaisent.
La vie au rythme du moment présent s’installe. Les moyens et idées de canaliser ces mois à venir voient le jour.
Les petits plaisirs de ce nouveau de rythme prennent vie.
La résistance au changement s’affaiblit…
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text][/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Pour rester fidèle au concept du blog et à ma tradition de ne lister que le positif..Mes petites joies de cette deuxième semaine de confinement:
- La terminer sur une note plus apaisée
- Profiter d’un si beau soleil dans le sud
- Me remémorer du nombre de fois où je rêvais de rentrer vivre dans le sud chez mes parents “just pour quelques semaines” et vivre cette slow life…
- M’être crée un coin yoga zen et apaisant
- Avoir conservé un rythme et donc apprécier le bonheur d’arriver au week-end
- Prendre le café au soleil sur le banc samedi matin et discuter des heures avec papa
- Suivre le cours de respiration de “Thebreathguy” sur instagram live
- Tous les cours de yin yoga, tellement calmant et apaisant
- Partager tous mes conseils de yogi avec mes amis
- M’être lancée à donner des cours de yoga en ligne, et encore mieux, le faire avec ma copine Anna pour un HIIT + YOGA tous les dimanches
- Discuter souvent avec mon amie Sabine. Et ses conseils toujours bienveillants et avisés
- Piquer les jolis pulls de ma maman
- La croiser sur le chemin en rentrant de mon footing et repartir pour finir une balade matinale ensemble
- Voir de si beaux coucher du soleil que je n’avais jamais vu (ou pris le temps de voir) par ici
- Y voir un peu plus clair chaque jour sur ce qui peut ressortir de cette expérience…
- …
A vous de continuer les vôtres :)[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]