Depuis quelques années, quand je rentre chez mes parents dans le sud de la France, j’ai une envie folle de profiter de la région et redécouvrir les coins que j’ai tant cherché à fuir dès que j’ai pu m’échapper pour aller étudier dans “les grandes villes” .
C’est un peu comme cela qu’un jour, à l’automne dernier, j’ai proposé à mes parents d’aller faire le marché à Saint Antonin, l’un de mes villages préférés, situé dans le Tarn et Garonne, à 1H30 de Toulouse.
Ils ont commencé à s’habituer à mes soudaines envies de renouer un lien avec mes terres d’origine – Pas que cela ne leur déplaise bien sûr. Les étés d’avant, j’ai insisté pour aller revisiter Rocamadour, j’avais emmené mon (ex) anglais découvrir Cordes sur Ciel, l’un des plus jolis villages de France donc nous ne sommes pas peu fier dans la région, et l’été dernier, j’avais eu un incroyable coup de coeur pour Saint Cirq Lapopie. C’est presque devenu une habitude donc.
Je suis souvent un peu partagée entre le sentiment d’embarras d’avoir mis 30 ans à apprécier ce qui était à ma portée depuis toujours, ou justement le bonheur d’autant plus intense de redécouvrir ma région et de l’aimer d’autant plus.
Vous savez ce qu’on dit… La distance rapproche!
Bref, donc nous voilà donc à Saint Antonin, village médiéval riche en histoire et au charme fou, où se tient le traditionnel marché le dimanche matin.
L’accueil est assez exceptionnel.
Je n’avais pas remis les pieds dans le village probablement depuis une sortie scolaire, et je commençais déjà à sentir que je n’allais pas regretter ce petit retour aux sources.
Le charme et la beauté des villages du sud ouest de la France dans toute sa splendeur.
D’ailleurs, là tout de suite, j’écris ces lignes au son des grillons et sous le soleil de début juin qui tape déjà fort dans le sud. A cette saison et jusqu’à la fin de l’automne, je me dis toujours que j’ai une chance folle de pouvoir aller m’évader dans des endroits pareil quand bon me semble. Cela rend incontestablement la vie londonienne plus douce.
Cette balade là a eu lieu par un dimanche de fin septembre, où la lumière devient un peu plus douce mais les sensations d’été sont toujours aussi intenses.
Pour la petite touche historique, le village est l’une des plus anciennes cités médiévales et abrite le plus ancien hôtel de ville de France. La cité devint prospère autour de l’an 1000 et fut notamment réputée pour ses créations artisanales.
Chaque recoin semble nous emporter dans un petit bout d’histoire.
Le marché du dimanche matin à Saint Antonin est connu dans tout le département et même au delà.
Les producteurs locaux viennent vendre leur excellents produits, et j’en profite même pour discuter avec une anglaise installée depuis 20 ans en France qui vend du vin de Cahors. Elle vient d’un petit village près de Bath et a beau aimer son pays, elle n’a aucune intention d’y retourner.
C’est marrant, on a un peu échangé nos vies.
Les portes londoniennes n’ont qu’à bien se tenir.
On s’éloigne du marché pour rejoindre l’arrière du village où se trouvent de nombreuses anciennes tanneries, pour lesquelles le village fut connu dans le temps. Elles sont évidemment complètement abandonnées mais on essaye de s’imaginer comment la vie devait être au moyen âge.
Un retour dans le temps fascinant.
Vers le chemin du retour, je repars avec une bouffée de joie d’avoir non seulement pris le temps de redécouvrir un si joli endroit, mais aussi une grande fierté de venir d’une région si charmante et riche en histoire.
Avant de rentrer déguster nos bon achats, on s’arrête non loin, admirer la vue plongeante sur les gorges de l’Aveyron. Magnifique.
Le dimanche un peu parfait.