C’était surement le signe le plus évident de mon passé londonien.

Alors qu’en France, surtout dans le sud, on prend des cafés, voir des cafés allongés, au piiire des café latte, le flat white était mon doudou londonien.

A chaque commande, j’avais l’impression de garder un petit lien avec mon ancienne vie. J’aimais capter à la première gorgé s’il c’était unvrai » ou pas. S’il était vraiment bon ou pas. A Toulouse, où je vis depuis presque 5 ans, je suis devenue experte auto proclamée du flat white. Il n’y a que moi qui le sais. Mais je sais exactement où en trouver, où sont les meilleurs, et ceux au meilleur rapport qualité prix. Parce qu’il ne me semblait pas que c’était si cher que ça dans mon quotidien londonien. A Toulouse, c’est un petit luxe. 5€ en moyenne, et encore, sans compter le lait végétal souvent. Pas grave, c’était mon petit plaisir londonien. Je ne parle plus Franglais, je ne porte plus d’imprimés, je ne travaille plus en Anglais, ni même avec et pour aucun Anglais. C’est tout ce qu’il me restait.

Mais j’ai arrêté.

Enfin presque, mais disons que ça va devenir une exception de temps en temps plutôt qu’un réflexe.

Mais tout de même, je le vis un peu comme la fin d’une époque.

J’abdique. La londonienne est vraiment derrière semble t-il.

Ça m’a fait réaliser à quel point ma vie a changé en 5 ans.

Après tout le temps qu’il m’a fallu pour laisser Londres derrière, la sensation que j’avais fait une énorme connerie de partir pendant le covid, que je m’étais arrachée à la ville qui me rendait heureuse et vivante, mais aussi cette intuition plus forte que tout qu’il fallait profiter de cette situation hors norme pour le faire et tenter cette vie dans le sud. Cette slow life qui rodait dans ma tête à chaque retour dans notre maison de famille dans le sud, et encore plus depuis ma formation de yoga.

Finalement, je crois que c’est la naturo qui m’a un peu guéri. Apaisé en tout cas. Qui m’a permis de me reconnecter avec mon pourquoi. Avec mon côté plus slow, alors que Londres sollicitait beaucoup mon côté fast. Le faux ami. Tout a pris sens.

Dans un white il y a un double shot d’expresso. Si ça ce n’est pas solliciter le côté fast et attiser le feu…

En Naturo, on n’aime pas trop mélanger le café au lait. Même végétal. C’est difficile à digérer, c’est inflammatoire et ça titille un peu trop le cortisol, l’hormone du stress.

Et force est de constater qu’ils ont raison sur beaucoup de point les naturo.

Depuis que je le suis devenue aussi (naturopathe), j’ai le bon dictionnaire pour décrypter les signaux du corps. Et j’ai compris que finalement c’était pas une si bonne idée au quotidien.

Alors j’ai ralenti. Presque arrêté.

Comme si j’avais enfin di ok à ma nouvelle vie et vraiment clôturé l’ancienne.

Je vais loin hein, mais c’est un peu comme ça que je le vis.

Mais sans mon ancienne vie, la nouvelle n’existerait pas. C’est à Londres que j’ai posé 100% des fondations de ce que je suis en train de construire. La vie moderne à 100 à l’heure, toujours aller plus vite et trouver des solutions pour s’adapter sans endommager sa santé mentale et physique, le wellness, le yoga, la productivité, les routines, l’énergie du matin, l’alimentation « healthy », challenger le statut quo, explorer une vie hors des normes habituelles, célébrer mon unicité plutôt que se fondre dans le moule, et bien sûr, se réjouir des « petites joies », comme le nom de ce blog l’indique.

En écrivant tout ça, ça me donnerait presque envie d’y retourner. Mais pour l’instant, je continue le cheminement, je continue de cultiver l’énergie londonienne en allant passer un week-end à Londres régulièrement, profiter de mes quartiers préférés (aka Notting Hill, Primrose Hill, Clapham et tous les autres) et je continue de calmer les flat white au profit des boissons plus slow.

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